Saturday, March 19

30 Years from Bach to Britten pt.2

 

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It took all this time to finish this post (see part 1 here) because a rather bad cold virus has been hitting people at work and – YIPPEE! – I had to do a lot of work making arrangements for an upcoming performance (oboe, bells and brass) as well as rehearse oboe because I’m playing some solo at the Good Friday Mass! Compléter cet article (partie 1 ici) parce qu’un rhumbe assez fiévreux cour au bureau et – YOUPII! – j’ai dû mettre un bon bout de travail à faire des arrangements pour un concert à venir (hautbois, cloches et cuivres) ainsi que répéter pour quelques solos à la messe du vendredi saint!
30 years of playing with this same instrument, Ol' Faithful, through all kinds of life transitions inspires contemplation on a life's journey (less than half done!). Certainly, my technique (speed, clean notes, etudes, scales) was far better back when I decided to stop pursuing a professional career, but I think my artistic expression has greatly matured over the years such that the quality of my tone and the voicing of melodies has more soul today .... yes I DO need to practice arpeggios, long tones and articulation much more than I do, but I think my mental concept of the repertoire has greatly matured, and therefore I prefer my playing today compared to 20 years ago. 30 ans à jouer du même instrument, ma Vieille Branche, à travers toutes les transitions inspire la contemplation sur le chemin d’une vie (moins qu’à moitié passée, tout de même!). Certes, ma technique (vitesse, netteté, études) était fort meilleure lorsque j’ai abandonné la poursuite professionnelle, mais je crois que mon expression musicale a pris de la maturité au fil des ans et que la qualité de mon timbre et du lyrisme ont plus d’âme maintenant … effectivement, j’aurais avantage à travailler les arpèges, les articulations et les sons filés, mais je crois que ma conception du répertoire a mûri et je préfère bien mon jeu d’aujourd’hui à celui d’il y a 20 ans.

Faith, Community and Musical Artistry

When I started my blog, the name "Born Again Oboe" attracted people looking for a "Born Again Christian" hype.... they did not realize I meant "rebirth of my musical life". For me, music itself is a language communicating directly with the Creator of all things through emotion and the metaphysics of inspiration. Just as mastering an instrument is barely scratching the surface of musical artistry, Church is only the beginning of Faith. It must be more than coincidence that the new building for Trinity Presbyterian Carp (facebook, website) was designed as a church and concert hall with acoustics that just make my sound blossom, that the English Handbell ensembles belong to this church and they helped me get back on stage with very decent repertoire. Whereas, I can understand why many people criticize religion as a whole, this congregation opens a sense of community involvement in defiance of a culture of "professional materialism" in my region.

La Foi, la communauté et le sens artistique

Lorsque j’ai entammé ce blogue, le nom “Born Again Oboe” a attiré un nombre de visiteurs cherchant la dialectique chrétienne de nouvelle naissance… ils ne réalisaient pas que je parle de la renaissance de ma vie musicale. Pour moi, la musique elle-même est un language qui communique directement avec la Création Universelle à travers l’émoi et la métaphysique de l’inspiration. Tout comme la maîtrise d'un instrument n'est qu'effleurer l'art musical, l'Église n'est que le début de la Foi. Ça doit être plus qu'une coïncidence que le nouvel édifice de Trinity Presbyterian Carp (facebook, site web) fut conçu autant comme salle de concert que comme église, qu'il possède une acoustique à faire éclore mon timbre, que les ensemble de cloches anglaises appartiennent à cet église et le tout m’ait tant aidé à retourner sur scène avec du répertoire digne de ce nom. Alors que je peux bien comprendre pourquoi plusieurs critiquent la religion en gros, cette congrégation ouvre un sens de participation communautaire en défiance à la culture de "matérialisme professionelle" dans ma région

The artistry makes the instrument

It is precisely the "virtual communities" of Facebook and You-Tube and the ability to share hundreds of videos, with a booming variety of different performance styles and discussing different instruments with many friendly and supportive oboe makers, fellow amateur enthusiasts and professional performers that confirmed the instrument I had been playing for so many years was limiting my artistic potential: yep, Ol' Faithful has huge sentimental value after 30 years, but that does not undo flaws I find still apparent in these anniversary recordings. Particularly, I am upset with the tuning and diluted dynamics: yes, more practice would improve it, but considering the overall improvement since I began this blog, I would have expected less hassle. ... notwithstanding, keeping it and getting a d'amore would still answer a 30+ year dream....

Because they are devoted to promoting musical artistry in the oboe, at IDRS 2014, the people at Marigaux insisted I go listen to the recitals Jacques Tys, solo oboe at the Opéra de Paris. No exaggeration, the two recitals by Jacques Tys were worth the entire expense of the conference: his playing sparks a feeling that really transcends any discussion on the instrument or reeds! The epiphany of his recitals convinced me to buy nothing: instead of being distracted by a new toy, I should seek to find the same inspiration in my own playing.

La musique: l'art avant l'instrument

Ces "communautés virtuelles" de Facebook et You-Tube offrent une occasion inouïe: pouvoir partager et s'exposer à des centaines d'interprétations de styles fort différentes et discuter de nos instruments avec de très aimables et encourageants fabricants, compaires amateurs et interprètes professionnels. Ces rencontres et trouvailles ont confirmé que mon fidèle compagnon de tant d'années accuse de restreintes qui limitent mes horizons. 30 ans d'aventures montent toute une valeur sentimentale, mais cette valeur ne dément pas ce qui est clair dans les enregistrements: je m'attendais à moins de difficulté avec la justesse et les extrêmes de nuances mieux prononcées, surtout après toute l'amélioration depuis le début de ce blogue. ... toujours est-il que le garder en faveur d'un hautbois d'amour remplirait un rêve de plus de 30 ans...

Parce qu’ils sont dévoués à l’esprit artistique chez les hautboïstes, à IDRS 2014, les gens chez Marigaux ont insisté que j'entende Jacques Tys, hautbois solo de l'Opéra de Paris. Sans exagérer, les deux récitals de Jacques Tys ont vallu le prix entier de la conférence: son jeu élicite un émoi qui surpasse toute discussion sur l'instrument ou les anches! L'épiphanie de ces récitals m'ont convaincu de ne rien acheter: au lieu de me distraire avec un nouveau jou-jou, je devrais chercher la même inspiration dans mon propre jeu.
This has become a mystical quest I started by practicing unusual solo repertoire (not just these recordings, also Debussy, Kauder and many others). Without the need to account for other parts, I can develop an intimacy with the actual experience of playing, not just the composition. Now, on very rare occasion, I come home from work to practice and enter a state, a dance with my oboe where it is no longer clear if we are playing music or if it is music that is playing us, perhaps it doesn't matter. For example, it might be difficult to find a cellist to follow along with the extreme rubato I put in the Vivaldi sonata, but then this extreme rubato makes the melody live on its own. Sadly, this soulfulness does not last, it never gets recorded: when I try to consciously repeat the feeling or turn on the microphone, the magic vanishes. Perhaps this is the mark of the astounding soloists like Jacques Tys: that they can bring that state of mind into a public performance and the magic remains unaffected by the distractions and nerves of playing in front of others. Voilà qui devint une quête mystique que j'ai entamé avec du répertoire solo hors la norme (pas juste ces enregistrements, aussi Debussy, Kauder et d'aures). Sans être obligé de rendre compte d'autres instruments, je peux développer une intimité avec l'expérience-même de jouer, pas juste la composition. Maintenant, par occasion très rare, lorsque je répète le hautbois après avoir rentré du boulot, j'entre dans u n état où il n'est plus clair si c'est le hautbois et moi qui jouons la musique où si c'est elle qui nous joue... aucune importance. Par exemple, il serait difficile de trouver un violoncelliste qui pourrait suivre le rubato extrême que j'applique à la sonate de Vivaldi, mais ainsi la mélodie prend vie par et pour elle-même. Malheureusement, ces épisodes ne sont jamais enregistrées: lorsque j'essaie de consciemment reproduire le sentiment,  ou si j'allume le micro la magie s'enfuie comme le vent. Peut-être est-ce justement la marque d'un soliste stupéfiant comme Jacques Tys: qu'ils sont capables d'éliciter cet état d'esprit devant un public sans que la magie ne soit affectée par les nerfs et les distractions

Phaeton

Narcissus

Arethusa

Where the pain comes in:

If I look tired in some of the videos, there's good reason: I happily work in a great IT career more than 40 hours a week and I'm now volunteering as a ringer in the Bell Choir and quartet: so there's almost no time left to practice oboe, so I must have spent about 6 to 8 hours each Saturday and Sunday of January in the church recording these. My condition of chronic pain really requires me to sleep at least 8 hours a night, so there is very little time left for exercise and keeping shape. Fitness should be a top priority for me, but I am just too happy about doing more music than I have done in many years. As a result, however, stiffness in the back and in the neck radiate to the arms and fingers, so control over tempo is lost and more frequent "blips" occur. It also has an impact on the breathing: irrespective of your thoracic strength, relaxation is key to breathing as deeply and freely as possible and preventing fatigue. I goes without saying that a stiff chest will affect tuning, articulations and phrasing.

Où la douleur entre en jeu:

Si je parais épuisé dans certaines vidéos, c'est pour bonne cause: reconnaissant d'une carrière en informatique qui exige plus de 40 heures/semaine et je répètes 2 soirs/semaine à sonner les cloches anglaises pour un choeur et un quatuor: il ne me reste plus beaucoup de temps à répéter le hautbois, alors je dois avoir passé de 6 à 8 heures chaque samedi et dimanche en janvier pour les enregistrer. Ma douleur chronique m'oblige vraiment à dormir au moins 8 heures en ligne chaque nuit, alors il reste peu pour l'exercice de la forme physique. La forme physique devrait pourtant être une priorité chez-moi, mais je suis trop ravi de faire plus de musique que depuis des années. Par conséquent, la raideur dans le dos et le cou s'irradie le long des bras et des doigts: le tempo dans mon jeu est donc difficile à stabiliser et les "entre-notes" sont fréquentes. Cela impacte aussi la respiration: indépendemment de la force thoracique, la relaxation est nécessaire à la profondeur et prévenir la fatigue. Il va sans dire que la raideur, l'inflexibilité du thorax affectera le contrôle de la justesse, des articulations et du phrasé.
Blips (notes between notes): maybe ¼ of them are sheer need to practice arpeggios again.... the other ¾ actually come from muscles tensing-up --- no kidding, when I relax and sleep well, fluid playing noticeably returns. Same thing for cacked notes: apart from the high D (you all know about that), they are entirely due to breathing (reeds and embouchure were fine). But again, the breathing is inhibited by tense muscles in the torso: I have to work extra hard to breathe-in and resist breathing out uncontrollably. Relaxation is the key! Tuning problems: this is a combination of instrument, fatigue, reed and the simple need to do more long tones! I can't really say what proportion of each is faulty. Mes entre-notes sont peut-être à  ¼  dues au besoin de travailler davantage les gammes par tierces et arpèges, et au ¾ dues à la raideur musculaire --- sans farces, lorsque je me détends, la fluidité et la netteté s'améliorent remarquablement. Même chose pour les notes craquées: à part le ré aigü (vous connaissez tous bien ça) c'est entièrement dû à la respiration (mes anches et embouchure sont bien). Mais encore une fois, la respiration est entravée par la tension thoracique: je dois travailler plus fort à l'inspiration et à controller le souffle sortant. La détente est la clef! Pour la justesse, c'est un mélange de l'instrument, la fatigue, les anches et simplement le besoin de faire des sons filés! Je ne peux vraiment pas figurer une proportion de chaque.